Préambule
Ce site
est destiné à la publication de textes francophones.
Des auteurs belges, québecois, suisses... sont publiés.
Cette page décrit la problématique des droits
d'auteurs en France.
Toutefois sur la page des liens
vers des sociétés d'auteurs vous trouverez
des liens vers les sites de gestion des droits d'auteurs d'autres
pays francophones.
Rien ne vous oblige à paser par un organisme pour la perception de vos droits. Vous pouvez les percevoir vous-même si bon vous semble. Toutefois, dans ce cas, inutile de nous poser la question sur le montant à demander, sur les modalités de perception, sur les obligations fiscales, les charges sociales, la déclaration de revenus...
Législation
En
France aujourd'hui, le droit d'auteur est régi par la loi du
11 mars 1957 et la loi du 3 juillet 1985 qui ont été codifiées
dans le Code de la Propriété Intellectuelle.
Devenir membre de la SACD
Dans
le souci de faciliter la gestion des droits d'auteur, des sociétés
civiles ont été créées. Leur objet est de percevoir et de répartir
les droits d'auteur inhérents à l'exploitation des oeuvres de
leurs membres dont elles assurent par ailleurs la défense dans
les contentieux mettant en cause leur droit moral et leurs droits
patrimoniaux.
Le répertoire
de la SACD est constitué des oeuvres suivantes :
- les
oeuvres relevant du spectacle vivant : théâtre, mise en scène,
opéra, comédie musicale, choégraphie, argument, sketch, mime,
marionnette, cirque, son et lumière, spectacle de rue.
- les
oeuvres de l'audiovisuel : film de long métrage, court métrage,
téléfilm, feuilleton, dessin animé ainsi que les oeuvres relevant
du multimédia et de l'image fixe. Les auteurs d'oeuvres relevant
du répertoire de la SACD et leurs ayants droit peuvent adhérer
à la SACD
Premièrement,
cela coûte un montant d'adhésion à payer
une fois, puis une cotisation annuelle (prévelevée
sur les droits perçus au cours de l'année). Pour
2003, ces montants sont respectivement de 48,00 et 37,00 Euros.
Deuxièmement,
il faut qu'une pièce de l'auteur soit effectivement jouée.
On ne devient pas membre de la SACD simplement parce qu'on le
décide. Il faut être joué. L'auteur doit
donc faire une déclaration d'oeuvre en précisant
le titre, la durée, le(s) auteur(s) et surtout le lieu,
la date de la représentation et la troupe jouant le spectacle.
Cela suppose donc que la troupe contacte l'auteur et lui fournisse
ces informations pour que celui-ci les transmette à la
SACD afin de devenir membre.
Ensuite
à chaque nouvelle pièce jouée, bien qu'étant
membre, l'auteur devra faire une déclaration. Une par
oeuvre donc.
Tous
les détails sont disponibles sur le site de la SACD.
L'inscription d'un texte au répertoire de la SACD afin de percevoir des droits d'auteur n'a rien avoir avec le dépôt d'une texte à la SACD pour le protéger. Ce sont deux opérations distinctes. Le dépôt pour protection ne nécessite pas que le texte soit joué.
Autorisation de jouer
Une
troupe qui compte jouer une pièce doit en demander
l'autorisation à l'auteur. Soit directement si l'auteur
n'est pas membre de la SACD, soit par l'intermédiaire
de la SACD si l'auteur est membre de la SACD. Normalement
une troupe ne doit pas commencer à répéter
sans cette autorisation car tant qu'elle ne l'a pas, elle
n'est pas sûr de pouvoir jouer.
Pour
les textes des auteurs membres de la SACD, la SACD peut
faire interdire la représentation le soir même
si l'autorisation de jouer n'a pas été obtenue
par la troupe.
En
effet, lors de la représentation, la structure d'accueil
(théâtre, MJC, festival...) qui programme le
spectacle exige (normalement) que la troupe produise cette
autorisation. Faute de quoi le spectacle n'est pas joué.
Tous
les détails sont disponibles sur le site de la SACD
Perception des droits
C'est
la structure d'accueil qui paie les droits d'exploitation
à la SACD. Ce n'est pas la troupe, sauf disposition
particulière. Les droits d'exploitation sont soit
un pourcentage de la recette (incluant parfois les recettes
du bar) soit un pourcentage du montant de vente du spectacle.
Ce pourcentage est différent entre le monde professionnel
et le monde amateur. Il varie aussi suivant la durée
de l'oeuvre.
Sur
cette somme, la SACD conserve 9% (représentations
en région parisienne) ou 13% (représentations
en province) pour ses frais de gestion interne et 17% pour
le paiement des charges sociales pour le compte de l'auteur.
Cette somme est reversée aux organismes sociaux.
Le reste est reversé à l'auteur en fin d'année,
moins la cotisation annuelle. La somme résiduelle
devra être déclarée dans les revenus.
Tous
les détails sont disponibles sur le site de la SACD
Attention
les conditions sont différentes pour le théâtre
amateur.
Conclusion
La
perception des droits d'auteurs demande un investissement
initial (48,00 Euros) et récurrent (37,00 Euros)
qui est rentable pour en faire une source de revenus si
l'auteur est beaucoup joué. L'adhésion à
la SACD reste toutefois le plus sûr moyen de préserver
les droits de l'auteur et de percevoir des droits.
Exemple
:
Un
théâtre de la région parisienne fait
200 entrées à 10,00 Euros.
Sur
ces 2 000,00 Euros de recette, 200,00 Euros sont versés
à la SACD (10%).
Sur
ces 200 Euros, 150,00 Euros sont versés à
l'auteur (75%).
A
ces 150,00 Euros, il faut retirer la première année
48,00 Euros (adhésion SACD), puis 37,00 Euros (cotisation
annuelle).
Il
reste donc 65,00 Euros nets de charges sociales reversés
par la SACD à l'auteur à la fin de l'année.
Et
sur cette somme il faut payer des impôts, ce qui est
tout à fait normal puisqu'il s'agit d'un revenu.
Cas particuliers
Pour
un texte co-écrit par plusieurs auteurs, lors de
la déclaration de l'oeuvre, le pourcentage de reversement
des droits est indiqué.
Pour
un texte intégré dans un spectacle avec des
textes d'autres auteurs, le paiement des droits est au prorata
de la durée totale du spectacle.
Un
auteur peut décider de renoncer à percevoir
ses droits d'auteurs. Par exemple si son texte est joué
dans le cadre d'une action carritative. Dans ce cas, les
droits d'exploitation sont quand même perçus
par la SACD auprès de l'organisateur du spectacle.
La SACD conserve sa part (9% ou 13% selon le lieu de représentation)
et collecte les charges sociales (17%). Le reste est restitué
à l'organisateur à la demande écrite
de l'auteur. |